Il y a quelques jours, je regardais une vidéo diffusée dans le cadre du Programme International de l’Organisation Mondiale de la Santé qui devrait être intégrée au Programme Scolaire Européen. L’objectif étant que nos jeunes enfants bénéficient d’une « éducation sexuelle complète ». Dans cette vidéo, nous voyons une fillette (9 ans) et un très jeune garçon (beaucoup plus jeune 4/5 ans environ) questionnés et informés par deux femmes dont la fonction n’est pas spécifiée. Les enfants ne semblent pas très à l’aise sur ce qui leur est clairement expliqué à savoir la masturbation.
« L’éducation sexuelle » telle que proposée dans les établissements scolaires dès la rentrée 2023 serait censée prévenir et lutter contre les violences sexuelles et les discriminations dès leur plus jeune âge. Le programme intitulé « les Standards pour l’éducation sexuelle en Europe » se fondant sur le principe que les enfants sont des personnes et qu’ils ont droit dès la naissance à la sexualité et à la jouissance.
Que des jeunes filles ou des jeunes garçons , j’entends des adolescents ou des jeunes adultes, commencent leur vie amoureuse sans connaître leur corps, au 21ème siècle cela ne paraît plus entendable. Quand on pense en effet au peu ou pas d’informations qu’ont eu nos parents ou grand-parents, il est temps en effet de rectifier la situation. Cependant, de là à donner des connaissances sexuelles à des enfants qui n’ont ni l’âge ni la maturité nécessaires pour en recevoir l’information est à mon sens tout à fait préjudiciable à leur équilibre psychique et leur vie amoureuse future. N’est-ce pas ce que l’on pourrait qualifier de viol psychique?
Bien sûr, nommer les parties génitales comme n’importe quelle autre partie du corps est important. Parler de notre sexe sans connotation de quelque nature que ce soit, c’est réhabiliter une partie de ce corps que l’on ne nous a pas appris à regarder et encore moins à aimer. Il suffit de se pencher sur les comptines pour enfants afin qu’il apprennent les différentes parties de leur corps. Si vous y prêter attention, c’est comme si en effet entre le nombril et les genoux, il ne se passait rien. Que l’on occulte complètement cet endroit n’est pas sans conséquence. Chaque jeune a droit en effet à cette connaissance avant d’être confronté à une sexualité à laquelle il ne serait pas préparé.
En dépit du fait que ces informations soient nécessaires pour nos jeunes, s’il s’agit d’adolescent ou de jeune adulte, cela est évident . Mais lorsqu’il s’agit de très jeunes enfants, ceux-ci ne sont pas aptes à intégrer ces informations. En fonction de leur âge et de leur degré de maturité, il s’agit bien évidemment d’adapter notre discours s’il désirent recevoir des informations sur la sexualité.
En la matière, normalement il s’agit avant tout de la responsabilité des parents d’informer en priorité leurs jeunes, même si cela n’est pas facile en tant que parent d’aborder le sujet. Hors, ce que l’on ne fait pas soi-même, d’autres peuvent s’en emparer. C’est exactement ce qui nous est proposé. Le risque étant que des enfants aient accès à des informations qu’ils n’avaient pas demandées et qu’ils ne sont pas encore aptes à intégrer compte tenu de leur jeune âge. En l’occurrence, il ne s’agit pas de n’importe quelles informations, celles-ci pouvant conditionner leur sexualité à l’âge adulte.
STOP ! LEAVE THE KIDS ALONE..!!!
STOP !!! Nos enfants ont le droit d’être tout simplement des enfants. A l’heure où les enfants jouent encore à « faire semblant », à jouer à « pour de faux », à imaginer comment ce serait vraiment « quand on sera grand », « quand on sera papa et maman ». Ils imaginent, jouent, fantasment sur ce que pourrait être une vie de grands. Souvenez-vous quand vous étiez enfant…C’était joyeux, drôle, innocent, spontané. Autrement dit sans aucune connotation, qu’explorer tout simplement le monde avec nos yeux d’enfants. Ce que n’excluait pas une curiosité, de nos corps et du monde des adultes.
En pensant un tel programme, que veut-on faire de nos enfants? Veut-on tuer leur étincelle de vie? En faire des êtres sans joie, n’ayant plus le goût à rien? Sauf à en faire des robots hypnotisés par leur smartphone, nourris à la malbouffe et sexuellement perturbés?
Que se passe-t-il en effet lorsque des enfants qui ont été confrontés très jeune à la sexualité des adultes ? Il y a ce que l’on appelle une effraction psychique, il s’agit d’un traumatisme ayant de graves répercussions sur leur vie d’adulte, non seulement dans leur sexualité, mais également dans leurs rapports humains. En qui peuvent-ils en effet avoir confiance quand ceux qui étaient sensés les protéger ont franchi une limite qu’ils n’auraient jamais dû franchir ? Et s’il y a une effraction au niveau du corps, qu’il y ait eu ou non pénétration, il s’agit aussi d’une effraction dans la psyché. Autrement dit, il s’agit également d’un viol psychique. Généralement après de tels traumatismes, ce sont des années de thérapie avant que ces personnes puissent vivre et non plus survivre. La plupart des personnes victimes de viol lorsqu’elles étaient enfants s’accordant à dire que l’on a tué leur enfance.
Laissons les enfants rêver, exercer leur imagination, leur créativité. Laissons les tout simplement être ce qu’ils sont, des enfants et non des adultes miniatures.
Je vous invite à écouter ou réécouter, le chanson de Pink FLOYD : Leave the kids alone. https://youtu.be/gsin-W3Bgmw A l’époque, pas pour les mêmes raisons, mais on est pas loin du même but. Je vous laisse apprécier.
Je vous invite également à lire l’ ouvrage d’Ariane BILHERAN et Amandine LAFARGUE, Psychopathologie de la pédophilie chez Dunod, celles-ci alertaient déjà en 2013 sur les confusions découlant des termes « Droits sexuels de l’enfant » issus de la loi du 4 juillet 2001, dite Loi Aubry et la circulaire n° 2003-027 du Ministère de l’Éducation Nationale.
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