J’ai longuement hésité avant de m’exprimer à propos de cet article intitulé « Choc toxique : attention , les tampons bio et les coupes menstruelles augmentent le risque de staphylocoque doré » de Mathilde DEBRY sur le site www.pourquoidocteur.fr
Juste une petite question, ne serait-ce pas un peu de la Pub à l’envers ???
Si je devais faire une comparaison, ce serait celle-ci,… c’est un peu la même chose quand on nous vend une boisson gazeuse (là je ne citerai aucune marque) et que l’on sait pertinemment que cela est nocif pour la santé, mais que pour mieux vous la vendre sans que l’on culpabilise, on vous propose la même boisson « light » ou « sans sucre », c’est à dire avec un édulcorant bien plus dangereux pour la santé. Chercher l’erreur… !!!
Le mieux ne serait-il pas de ne pas en consommer du tout ?
Madame, cachez ce sang, que je ne saurais voir !
A mon sens, le vrai problème est que l’on a complètement déresponsabilisé les femmes de leur corps, qu’elles ne savent même plus ce qui est bon ou pas pour elles. Si l’on en croit la pub, une femme peut tout faire lorsqu’elle a ses lunes, elle peut tout faire « comme si de rien n’était »…Or il ne se passe pas « rien » à l’intérieur de son corps.
A chacune de croire à l’histoire ou pas. Tout comme nous sommes libres de manger la nourriture que l’on veut, maintenant est-ce pour autant que cela réponde aux vrais besoins de notre corps ?
Si vous vous écoutiez vraiment, de quoi avez-vous le plus besoin lorsque vous avez vos lunes ?
Le risque de staphylocoque doré dont veut nous mettre en garde l’article existe bien évidemment. Cependant, il est le même que l’on utilise des tampons bio ou pas, même si l’on nous démontre qu’il s’avère plus élevé avec des tampons bio dont les fibres sont plus aérées et les cups également en raison de l’air supplémentaire dans le vagin avec leur utilisation. Merci en effet de nous prévenir de ce danger qui a été démontré en laboratoire.
Toutefois, ne serait-il pas tout aussi intéressant de se pencher sur la composition exacte des tampons non Bio. De la même manière que l’on peut s’interroger sur la nature du plastique utilisé dans la fabrication des Cup.
Et l’article de terminer en nous indiquant que certaines mutuelles rembourseraient « partiellement » ( Faut pas exagérer non plus … !!!) des « protections féminines » …(Vous avez dit « Protections » ? mais de quoi se protège-t-on ?) Quelle avancée… !!! Bon, c’est mieux que rien, dans la reconnaissance de ce qui fait de nous des femmes …Certes, mais cela ne fait pas pour autant avancer les femmes dans la connaissance d’elles-même et du respect de leur corps.
Mais comment faisaient donc les femmes avant ?
Dans l’Antiquité, les Egyptiennes utilisaient déjà des tampons fabriqués avec du papyrus.
A l’époque d’Hippocrate en Grèce au Vème siècle avant J.C., les femmes utilisaient de petits morceaux de bois autour desquels des fibres étaient enroulées. A Rome, les femmes utilisaient de la laine, au Japon du papier, en Indonésie des fibres végétales.
Au Moyen Age, s’insérer un objet dans le vagin est considéré comme l’œuvre du diable. Elles n’avaient pas de sous vêtements et le sang s’écoulait alors librement. Puis elles utilisèrent des linges qu’elles nouaient à leur taille.
Pendant la première Guerre mondiale, en France, les infirmières découvrirent le pouvoir d’absorption de pansements à l’usage des blessés et eurent l’idée de les utiliser pendant leurs lunes.
C’est 1920, que Kimberly Clark inventa la serviette hygiénique lavable. Rien de très pratique, cela se présentait comme un linge attaché à une ceinture avec des attaches similaires aux porte-jarretelles. Totalement sexy… !
C’est au docteur Earle Cleveland Haas, que revient l’invention du tampon en coton en 1929 et ce après qu’une patiente lui ai expliqué qu’elle insérer une éponge pour absorber le flux de ses lunes. Il eu alors l’idée de comprimer du coton afin d’obtenir un résultat similaire. Ainsi débuta la commercialisation des tampons jetables.
Alors que l’on pense que la Moon Cup est une nouveauté, elle a été inventée en 1930 par Léona Chalmers.
En 1971, Lorraine Rothman et Carol Downer lance l’extraction menstruelle, une sorte d’aspiration pour réduire la durée des règles et leur flux. Expérimentation qui s’est interrompue avec la légalisation de l’avortement. Tiens donc ???
C’est en 1963, qu’apparaissent en France les serviettes jetables.
En 1973, s’ajoute une bande adhésive. Ce qui change la vie.
Bien sûr, il ne s’agit pas de prôner un retour en arrière. Serviettes hygiéniques, tampons, cups ont tout de même facilité la vie de nombreuses femmes. La question est davantage, quel est le vrai choix dans ce qui est proposé aux femmes ?
Nous avons toutes la possibilité de dire « NON » à ce que nous pressentons comme n’étant pas respectueux pour notre corps.
Le vrai choix est d’oser dire « NON ». Imaginez ce qui se passerait si vous vous respectiez vraiment ?
Je choisirai d’avoir un tampon, une serviette ou…pas. C’est le « ou pas » qui fait la différence. Et pourquoi pas ne rien mettre du tout….laisser le flux de nos lunes s’écouler librement ? Certes, certaines l’ont fait au risque de choquer. De la même façon qu’il y a des femmes qui se font insulter parce qu’elles allaitent. En quoi ce qui est naturel peut-il être choquant ?
Ne pas « VOIR », n’est-ce pas ne pas accepter ce que nous sommes ?
La vraie liberté, c’est de choisir, même si je sais que cela n’est pas bon pour moi. Mais pas de choisir ce que l’on décide à ma place.
Autrement dit, bien sûr qu’il y a un risque avec les tampons Bio et les cups. Le risque est le même qu’avec des tampons non Bio et des cups dont nous ne connaissons pas la composition. J’ose ajouter que c’est « moins pire ». A chacun.e de prendre ses reponsabilités !
Le vrai choix ne serait –il pas de mettre au grand jour la véritable composition de tous ces produits destinés aux femmes ? Le vrai choix, c’est aussi dans la vraie information.
Acheter du « jetable », c’est un budget, sans compter qu’à moyen ou long terme cela peut impacter notre santé. Il existe également le « lavable »…. A chacune ses choix ,selon le moment, l’envie.. ou pas. Ou tester sans rien.
Expérimentons…Et surtout respectons notre corps.
Et vous mesdames, que faites vous pour respecter votre corps au moment de vos lunes?
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Je fais à la fois tout… et rien ^^ Je saisis chaque cycle selon ce qu’il me dicte, j’écoute ce que me dis mon corps, et si vraiment, mais VRAIMENT, je dois me déplacer sur les journées les plus critiques, mon corps choisis selon ce qui lui convient le mieux sur l’instant. Il y a donc plusieurs méthodes à la maison selon l’inspiration du moment, il y a protection ou pas, le plus souvent d’ailleurs maintenant c’est pas sur la fin des lunes car mon corps ne se sent pas bien dans cette « obstruction » temporaire. Et ce qu’il y a de merveilleux, c’est que plus je l’écoute, plus il me guide et me réponds vers un flux instinctif. Comme tu le dis si bien, tout est question de choix; un choix pris en parfaite conscience de qui nous sommes.