Cessez d’être gentilles, soyez vraies… ou l’Apologie du « NON » !!!

                                       « NON ! » réalisé par Elie DIOL.

S’il y a un livre que je ne cesse de recommander pour apprendre à dire « NON », c’est bien celui là : « Cessez d’êtres gentils, soyez vrais » de Thomas D’ANSEMBOURG, qui pour faire bref est le discipline de Marshall ROSENBERG père de la CNV, « Communication Non Violente ». Ce que nous révèle en effet la CNV, c’est que bien souvent, en échange de reconnaissance, d’amour de l’autre, nous nous sommes oubliés nous mêmes. Occultant de ce fait nos désirs, nos besoins.

Cessons d’être gentilles soyons vraies. Osons être qui nous sommes et osons exprimer ce que nous souhaitons.

 

Le jour où j’ai cessé d’être une bonne mère…

 « Soyez une mère suffisamment mauvaise », c’est un jour ce que j’ai entendu sur les bancs de la fac de la part d’une grande spécialiste en matière de la relation mère/enfant qui est Rosine DEBRAY

Comment ? Qu’est-ce ? Comment imaginer être une mauvaise mère ? Il ne s’agit bien évidemment pas de verser dans la maltraitance. Il s’agit tout simplement d’exprimer à l’enfant que sa demande n’obtiendra pas satisfaction, parce que vous l’avez décidé ainsi, pour vous même et non pour lui, et non pour aller dans le sens de son désir. Et de toutes façons en matière d’éducation, comme je l’ai souvent dit à de nombreux parents… Quoique que vous fassiez, à l’adolescence ou à l’âge adulte, vos enfants vous le reprocherons !!! Ce qui bien évidemment ne veut pas dire que finalement il ne faille rien faire. Il ne s’agit pas de démissionner de son rôle de parents, loin de là. Mais juste faire ce que nous avons à faire, autrement dit faire notre devoir de parent en tant que garant de la sécurité et de la santé de l’enfant tout en lui apportant l’amour et la bienveillance nécessaires.

Autrement dit, en tant que mère il est nécessaire et même indispensable de s’accorder du temps, de ne pas se perdre dans la maternité, même si ce temps là est extraordinaire tant pour la mère que l’enfant. Nous ne pouvons pas accéder à toutes les requêtes de notre enfant sous prétexte que si vous lui dites non, il risquerait d’être traumatisé ou au pire que vous risqueriez de ne plus avoir son amour en retour ou que les autres vous jugeraient mal.

Vous avez le droit de dire NON à votre enfant parce que vous ne pouvez pas lui acheter le jouet qu’il vous réclame au supermarché. Si vous rêvez d’une magnifique voiture et que vous n’en avez pas les moyens et que vous vous roulez par terre chez le concessionnaire pour l’obtenir, il y a de fortes chances pour que vous n’obteniez rien. Et bien avec votre enfant, c’est pareil, il s’agit juste de lui expliquer que ce n’est pas possible pour vous, que vous n’en avez pas les moyens ou qu’il faut attendre, que ce sera pour plus tard quand vous aurez enfin pu réussir à obtenir la somme nécessaire ou peut-être pas.

Vous avez le droit de dire NON à votre enfant, quand vous voulez vous aménager un temps pour vous, que vous êtes en train de travailler et que ça n’est pas le moment. S’il n’y a pas d’urgence bien évidemment, il n’y a aucune raison pour que vous répondiez à sa demande toutes affaires cessantes.

Que n’entendons nous pas des mères que disent « J’ai tout fait pour lui »…. « j’étouffais »… c’est hélas ce qui a été entendu. Si vous interrogez votre adolescent(e) dans le futur, celui-ci ou celle-ci de vous dire qu’ il ou elle ne vous a rien demandé …. ???!!!

 

Le jour où j’ai cessé d’être la femme parfaite

Osez dire NON à son ou sa partenaire, c’est signifier nos limites. Que vous n’avez pas envie d’expérimenter telle ou telle version du Kamasutra sous prétexte que l’autre l’a décidé et que c’est pas votre truc ou tout simplement que vous n’en avez pas envie.

S’épiler, transformer son corps…..NON…!!! A moins d’avoir une malformation ou une maladie qui nécessite une chirurgie, pourquoi s’infliger des douleurs, voire des pertes de sensations  pour plaire à l’autre ou se conformer aux dictats du moment.

C’est aussi faire comprendre à l’autre qu’en tant que femme, nous ne sommes pas toujours d’humeur égale. Nous fonctionnons par cycles. C’est justement cela qui peut paraitre déroutant aux hommes. Un jour nous pouvons être complètement disponible et le lendemain plus du tout. Nous pouvons être quatre femmes différentes, comment s’y retrouver? Et à la Ménopause nous sommes ces quatre femmes réunifiées.

ECOUTONS NOTRE COACH INTERIEUR

(cf La femme optimale de Miranda GRAY)

Notre cycle en moyenne de 28 jours se divise en 4 phases:

Du 1 er au 6 ème jour : la Phase contemplative,

qui correspond à la période de menstruations ou des lunes, nous entamons un processus interne, d’évaluation créative, nous allons droit à l’essentiel, c’est le moment de reformuler les choses, de lâcher prise, de laisser émerger les idées nouvelles, de laisser s’épanouir notre créativité intuitive. C’est le moment où le corps vous demande de vous reposer, de prendre soin de vous. Ce cycle que l’on peut assimiler à la période hivernale, exige un temps de repos pour qu’émerge le renouveau.

 

 

 

Du 7 ème au 13 ème jour : la Phase dynamique , 

c’est la période pré-ovulatoire la plus propice à la créativité mentale, à l’apprentissage, la lucidité, la concentration, la recherche, la réflexion, l’indépendance, l’endurance physique. C’est le printemps, le renouveau.

 

 

 

 

 

 

Du 14 ème au 20 ème jour : la Phase expressive, 

c’est l’ovulation, le moment optimal pour la communication ou nous sommes d’avantage enclin à l’empathie, la productivité, le travail en équipe, le soutien aux autres, la créativité émotionnelle et la possibilité de créer des relations. C’est l’été, le don, l’abondance.

 

 

 

 

 

Du 21 ème au 28 ème jour : la Phase créative ,

c’est la période pré-menstruelle, le moment idéal pour la créativité inspirée, la réflexion originale, l’identification et les résolutions de problèmes, l’affirmation de soi. C’est l’automne, c’est le temps des récoltes.                                                                                                                      

« Au sein de notre cycle réside un coach naturel » nous dit Miranda GRAY.

Ces quatre phases en correspondance avec les quatre archétypes, à savoir la Jeune Fille, la Mère, l’Enchanteresse, la Vieille Femme, feront l’objet d’un article plus approfondi.

Comme l’indique Miranda GRAY, pourquoi ne pas jouer avec ces phases et en quelque sorte annoncer la couleur de vos dispositions à votre entourage. Soit sous forme de cadran pour montrer comment vous vous sentez par rapport à votre cycle ou sous forme linéaire, prendre un joli bâton que vous suspendez de manière visible pour votre entourage, ceci pour afficher l’humeur du moment….

 

 Le jour où j’ai cessé d’être une employée modèle

Que l’on soit salariée ou employée, le NON s’applique également dans le monde du travail. NON, ne signifie pas pour autant que nous ne ferons pas le travail, bien évidemment dans les limites de notre déontologie. Il ne s’agit pas de faire la révolution…quoique….C’est avant tout signifier que nous ne sommes pas d’accord. C’est important pour vous de l’énoncer, par respect pour vous même. Ce n’est pas contre l’autre, contre votre supérieur hiérarchique,contre l’institution,  il s’agit juste de dire que cela ne vous convient pas et de donner vos arguments. Peut-être que cela ne changera rien au fonctionnement en place, il ne s’agit pas de se battre contre des moulins à vent. Il s’agit juste d’être en accord avec vous même, d’être honnête envers vous même. Juste que lorsque l’on vous demande de faire quoique ce soit, il s’agit bien d’une demande. Et si l’autre fait une demande, il y a toujours deux options, soit OUI ou NON. Et vous exercez votre liberté de choisir. Pas facile de tenir cette position me direz-vous. Qui a dit qu’il était facile d’être libre?

LE JOUR OU J’AI DIT NON A MON GYNECOLOGUE

Les médecins d’une manière générale détestent que l’on ose dire NON. Et bien qu’à cela ne tienne, je refuse certains examens. Cela m’appartient et j’assume complètement.

Si vous ne vous sentez pas entendu par votre médecin, libre à vous de trouver celui qui est à l’écoute, qui vous respecte.

Martin WINCKLER, médecin généraliste nous parle de l’examen gynécologique:

Votre corps vous appartient !!! Notre corps nous appartient !!!

 

Et vous? Quand avez vous dit NON pour la dernière fois? A votre enfant, à votre partenaire, à votre travail, à votre gynécologue…?

Quand est-ce que vous vous êtes entendu dire OUI, alors que vous pensiez que c’était NON?

Autrement dit, si je m’aimais, je me respecterai.

On pourrait encore décliner l’article pour bon nombre de sujets, de ce qui nous concerne dans la vie de tous les jours.

Que se passerait-il en effet si vous osiez dire NON ?

Non à tout ce que l’on est supposé attendre de vous, que ce soit vos enfants, votre partenaire, votre patron, à la société…

Le NON est totalement subversif et c’est tant mieux… !!!

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